27 juin 2013
La sexualité transcende les différences religieuses, raciales et culturelles. Quels que soient la couleur de la peau, le sexe, le dieu vénéré ou la manière dont les différentes cultures la représentent, la sexualité est un sujet qui suscite des questionnements. En particulier pendant l’adolescence où les jeunes construisent leur identité, les jeunes filles et les jeunes garçons se posent des questions sur leur sexualité et leur nature en tant qu’être sexuel alors qu’ils amorcent cette transition délicate entre l’enfance et la vie adulte.
Partout dans le monde, la sexualité est une question sociétale et médicale. Les statistiques montrent que la plupart des garçons et des filles ont des rapports sexuels à l’âge de 15 ans ou avant1. On peut examiner les interprétations dont fait l’objet la sexualité des adolescents dans la façon dont les différentes cultures adoptent les pratiques de l’abstinence et la contraception.
LES COMPORTEMENTS SEXUELS DES ADOLESCENTS En 2002, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a étudié les tendances sexuelles d’élèves âgés de 15 ans de 35 pays. L’étude a montré que si le pourcentage de garçons ayant des rapports sexuels était souvent plus élevé que celui des filles, de nouvelles tendances indiquaient qu’un nombre égal ou supérieur de filles avaient des rapports sexuels à l’âge de 15 ans2. Toutefois, alors que cette nouvelle tendance était prise en compte, la plupart des garçons continuaient d’avoir leur premier rapport sexuel à un âge plus précoce que les filles, montrant que la sexualité des adolescents est différente selon les sexes. L’étude indiquait aussi que l’âge moyen du premier rapport sexuel dans la plupart des pays était de 16 à 19 ans pour les filles et de 17 à 19 ans pour les garçons. Au Tchad, les filles avaient leur premier rapport sexuel à 15,9 ans et les garçons à 18,8 ans. L’Afrique subsaharienne présentait des statistiques similaires qui contredisaient les données recueillies par l’OMS selon lesquelles les filles ont des rapports sexuels au même âge ou un peu plus tardivement que les garçons.
Comment cela est-il possible ? Dans certaines parties d’Afrique, la prévalence du viol et la coutume du mariage précoce jouent un grand rôle dans l’activité sexuelle. En Afrique du Sud, par exemple, 116 femmes sur 100 000 ont déclaré avoir été violées; et dans le reste de l’Afrique, 42 % des femmes entre 15 et 24 ans sont mariées avant d’avoir 18 ans, souvent à des hommes qui ont 15 ans de plus qu’elles3.
En matière de sexualité et de comportements sexuels des adolescents, les cultures diffèrent sur les pratiques de l’abstinence et la contraception. ABSTINENCE
Les différences culturelles, sociales et religieuses jouent un rôle dans la pratique de l’abstinence, dont la pertinence et l’efficacité continuent d’être mises en cause. Cependant, quelles que soient ces différences, l’abstinence joue un rôle majeur dans le comportement sexuel des adolescents.
Dans des pays développés, l’abstinence est caractérisée par des bagues de pureté et des vœux de chasteté indiquant l’absence de rapports sexuels avant le mariage, alors que dans certains pays en développement, l’abstinence est imposée de force par la pratique de la mutilation génitale ainsi que par d’autres pratiques traditionnelles qui nuisent au développement sexuel des adolescents.
D’après le rapport intitulé Santé reproductive et santé sexuelle des jeunes de l’organisation américaine Agency for International Development4, le taux d’abstinence des femmes en Afrique varie entre 34 % au Congo et 96 % en Érythrée, en Éthiopie et au Sénégal, tandis qu’en Arménie et au Vietnam il atteint 100 %. Toujours d’après le rapport, en Érythrée, 39 % des filles avaient subi une infibulation5 avant la puberté, une méthode de mutilation génitale censée promouvoir l’abstinence en raison des conséquences douloureuses.
Malgré les taux d’abstinence élevés en Afrique, l’épidémie de VIH/sida continue de sévir, ce qui amène à se demander si l’abstinence pourrait être une solution pratique à long terme contre la propagation des maladies transmises sexuellement. Selon une étude menée aux États-Unis, les adolescents qui se sont engagés à faire vœu d’abstinence ont repoussé leurs premiers rapports d’environ deux ans, mais une fois sexuellement actifs, un tiers d’entre eux étaient moins susceptibles d’utiliser une méthode contraceptive que les adolescents qui ne pratiquaient pas l’abstinence6.
Si les cultures des pays développés et des pays en développement abordent différemment la question de l’abstinence, il apparaít que ni la mutilation ni les vœux d’abstinence ne jouent un rôle dans la prévention de l’initiation inopportune à l’activité sexuelle mais semblent plutôt retarder les risques plutôt que les prévenir.
CONTRACEPTION
L’éducation sexuelle, l’offre de la contraception, son coût et les pratiques culturelles ont un effet direct sur l’utilisation des méthodes contraceptives.
Selon une étude réalisée par l’OMS, plus de 70 % des adolescents ayant des rapports sexuels dans 35 pays utilisent des préservatifs7. Dans la plupart des cas, les garçons sont plus nombreux à les utiliser que les filles. Cela semble indiquer que dans la plupart des cultures, les filles sont censées rester chastes, et pas les garçons, et que ces derniers sont mieux informés.
Une autre étude a montré, toutefois, que la réalité était différente en Afrique, en Asie et dans les Caraïbes. Dans de nombreux cas, moins de 25 % des jeunes ont reconnu utiliser des méthodes de contraception modernes. Leur utilisation était également plus fréquente chez les femmes plus âgées ayant des niveaux d’éducation plus élevés et vivant dans les zones urbaines8. Pendant l’adolescence, l’utilisation d’une méthode contraceptive était donc moins fréquente et plus influencée par la classe sociale et les niveaux d’éducation.
Alors que l’adolescence est un moment capital de la vie où les adolescents découvrent leur identité sexuelle, c’est aussi une période où ils font face à l’influence de leurs pairs, de la famille, de la culture et des médias. Quels que soient leurs expériences et les obstacles auxquels ils sont confrontés, tous les adolescents arrivent à se construire une identité sexuelle. La sexualité des adolescents est, et continuera d’être, un sujet qui suscite des débats et un intérêt. Quel que soit le pays ou la culture, on constate des similarités dans les vues, les intentions et les pratiques concernant la sexualité des adolescents dans le monde. C’est une question qui nous concerne tous.
Notes 1 A. Glasier, A. Metin Gülmezoglu, G. P. Schmid, C. Garcia Moreno, et P. F.A. Van Look, « Sexual and reproductive health: a matter of life and death », The Lancet 368, n° 9547 (2006):1595-1607.
2 OMS/Europe, La santé des jeunes en contexte. Enquête sur les comportements liés à la santé des enfants en âge scolaire (HBSC) : rapport international de l’enquête réalisée en 2001/2002, C. Curry, C. Roberts, A. Morgan, R. Smith, W. Settertobulte, O. Samdal, et V. Barnekow Rasmussen, eds. (Danemark: OMS, 2004).
3 UNICEF, Early Marriage: A Harmful Traditional Practice (New York: UNICEF, 2005).
4 DHS Comparative Reports (USAID), Youth Reproductive and Sexual Health, par S. Khan and V. Mishra, (Calverton, USA: Macro Inter¬national, Inc., n° 19, 2008).
5 UNICEF, Female Genital Mutilation/Cutting (New York : UNICEF, 2005).
6 P. S. Bearman and H. Brückner, « Promising the Future: Virginity Pledges and First Inter¬course », American Journal of Sociology 106 (2001): 859-912; et H. Bruckner and P. S. Bearman, « After the promise: the STD con¬sequences of adolescent virginity pledges », Journal of Adolescent Health 36 (2005): 271-278.
7 Voir note 2 ci-dessus.
8 E. Godeau, S. N. Gabhainn, C. Vignes, J. Ross, W. Boyce, et J. Todd, « Contraceptive Use by 15-Year-0ld Students at Their Last Sexual Intercourse — Results from 24 Countries, » Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine 162, n° 1, 2008.
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